SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

17 mai 2009 7 17 /05 /mai /2009 14:47

La cinémathèque présente jusqu'au 2 août une exposition consacrée à Jacques Tati.
Drôle, ludique et très graphique, l'exposition est particulièrement fidèle à l'univers du cinéaste.
La scénographie créée par Macha Makeïeff extrêmement coloréedonne la part belle à"Mon Oncle" et "Play Time" dont les identités visuelles sont sans doute plus marquées que dans les autres films.
Des écrans proposent
des itw de Tati, les meilleurs gags issus de ses films mais aussi des extraits des films des maîtres du burlesque qui ont influencé son travail.
Les objets les plus emblématiques utilisés dans ses films sont aussi présents ainsi que l'Oscar reçu pour "Mon Oncle" et le César remis pour l'ensemble de son oeuvre.
Le tout est parfaitement orchestré dans une ambiance féérique. Les visiteurs se croisent un sourire XXL aux lèvres.
Seul bémol, l'absence d'espace laissé au son, acteur fondamental de l'oeuvre de Tati.
Un auditorium présentant le travail de fourmi qu'effectué Tati dans la recherche du meilleur "bruit" aurait été bien venu.
"Jacques Tati, deux temps, trois mouvements" n'en est pas moins une exposition enchanteresse qui raviera les fans.
Pour les autres ce sera l'occasion de découvrir de façon ludique le travail d'un artiste incroyablement inventif et drôle.

* On s'interroge sur la réaction de Jacques Tati, chroniqueur génial du ridicule dans nos sociétés, face à la bêtise de la régie publicitaire de la RATP et de la SNCF qui ont remplacé sur l'affiche de l'exposition la célèbre pipe de Monsieur Hulot par un moulin à vent...

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11 mai 2009 1 11 /05 /mai /2009 14:21

Après une visite du Caire dans les années 50,  on retrouve OSS 117 à Rio en 1960.

Mêmes qualités et défauts que dans le premier opus, à l'exception majeure que les qualités comiques tenaient surtout sur l'effet de surprise qui évidemment est moins efficace sur le deuxième numéro.
Le défaut principal demeure l'absence d'un scénario qui tienne la route et qui pourrait vivre au delà même de la caricature. Du coup, l'ennui se fait souvent sentir, le seul intérêt restant la prestation de Dujardin, excellent là encore.

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29 avril 2009 3 29 /04 /avril /2009 17:02
© Isabelle Dujardin
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26 avril 2009 7 26 /04 /avril /2009 19:21

Au théâtre de la Colline,  Alain Françon nous propose La Cerisaie, pièce en quatre actes d' Anton Tchekhov. La Cerisaie est la propriété de Gaev et Lioubov qui couverts de dettes doivent faire face à l'inévitable : la destruction par la vente de la propriété familiale. Nous vivons avec eux le difficile travail d'acceptation de la perte, la fin de l'insouciance feinte ou réelle et la chute d'une vie aristocratique que bousculent les évolutions sociales en ce début de 20ème siècle.
Dés le lever de rideau, la magie opère : décor majestueux sur une longueur de scène impressionnante, lumière superbe en clair obscur - le jour se lèvera doucement tout au long de ce premier acte. Nous voici illico transportés dans la Cerisaie. Les comédiens entrent en scène et installent progressivement leurs personnages. C'est joyeux car il s'agit de retrouvailles où l'insouciance règne encore. Puis, au fil des actes la gravité s'immisce même si les personnages centraux s'en défendent.
A chaque acte, nous est offert un nouveau décor majestueux
et une lumière magnifique. Les costumes parfaits nous plongent dans l'époque avec discrétion. Les acteurs sont exceptionnellement justes : Didier Sandre, Dominique Valadié, Jean-Paul Roussillon, Jérôme Kircher, Philippe Duquesne... Vingt comédiens au total.
Ça marche d'un bout à l'autre. Tout semble parfait, à la fois beau, drôle et émouvant.
La magie opère pendant 2h15.

A voir sans hésiter jusqu'au 10 mai.

 

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4 avril 2009 6 04 /04 /avril /2009 16:05


La magie Von Poehl opérant une fois de plus, c'est après trois rappels debout que le public enchanté a concédé à quitter les lieux.
Il faut dire qu'il est difficile de résister aux mélodies du blond suédois qui, comme pour chaque concert, a réorchestré plus rock ses titres. Et pour le coup, ça cogne sacrement.
Très vite les fourmis viennent dans les jambes et l'envie irrépressible de bouger se fait sentir. Manque de chance et incongruité de la soirée, la Cigale est en configuration assise ce soir-là... On se contentera donc d'écouter sagement ou presque.
Von Poehl ouvre le concert seul à la guitare avec un nouveau titre qui ne figure sur aucun des deux albums : 28 paradise. Et la grâce est là, la voix bien en place, le sourire xxl. Puis, les cinq musiciens multi-instrumentistes entrent en scène. (clavier, basse, saxo, clarinette, mélodica, harmonica, batterie, violoncelle, guitare électrique, guitare classique). Pour une fois la batterie est au devant de la scène sur le côté droit, on peut admirer le punch du batteur. Les titres du premier et du deuxième album se succèdent. Von Poehl nous parle avec son français parfumé d'accent suédois. Hésitant, un peu timide et drôle. Déjà le premier rappel avec sa douce et tendre Marie Modiano plus en voix que les dernières fois que j'ai pu l'écouter. Le public se lève enfin pour finir le concert debout et profiter en rythme des dernières chansons.



En première partie : Fredo Viola, le buzz du moment. Très jolie voix mais des mélodies trop pauvres pour moi.

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28 mars 2009 6 28 /03 /mars /2009 18:46

Début février, l' album "Monday's gosts" sort en France. La presse plébiscite cette divine découverte venue de Suisse. Quelques jours plus tard, je plébiscite la presse de m'avoir fait partager cette divine découverte.
Fin mars, Sophie Hunger prend résidence pour une semaine à la Boule Noire.

Le concert n'a pas encore commencé qu'au souvenir des titres de l'album, on regrette déjà la configuration assise.Première partie, un folk singer à barbe et guitare. Jolie voix, jolies mélodies mais un peu d'ennui.
Puis, la tant attendue Sophie Hunger entre en scène et s'installe au piano. Mélodie en allemand. C'est instantané, je sais qu'on ne sait pas trompé. Le charme agit imparable. C'est magique et très pro., bien plus que ce à quoi je m'attendais.

Entourée de 4 musiciens batteur, bassiste, guitariste et trompetto-xylophoniste,
elle enchaine les titres passant du piano à la guitare qu'elle joue assise sur une chaise au milieu de la scène. Entre folk, rock, country et jazz, Sophie Hunger se ballade.
Après l'extrême maîtrise, ce qui surprend le plus c'est de retrouver cette voix impressionnante et puissante sortant de ce corps frêle au visage poupon. On frisonne de l'entendre plus prenante encore que sur CD.
Mais Sophie Hunger n'offre pas qu'un récital de grande qualité musicale, cerise sur le gâteau : c'est une fille sympa. Elle plaisante avec le public, charrie ses musiciens, se moque des langues étranges qui se parlent en Suisse, le tout dans un français à peine hésitant.
Et puis, Sophie Hunger nous fait un autre cadeau. En rappel elle convie sur scène Stephan Eicher qui chantera avec elle deux titres dont un "Like a rolling stone" assez impressionnant.
Le concert touche à sa fin le public conquis lance des bravos et en réclame encore.


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21 mars 2009 6 21 /03 /mars /2009 19:38

Le musée d'Art Moderne présente une exposition très riche (compter deux heures de visite), découpées en trois parties :
* période métaphysique
* période retour au classicisme et néo-baroque
* période replay

C'est toujours impressionnant de voir "en vrai" les tableaux que l'on croise depuis toujours dans les livres. Ceux de la période métaphysique de De Chirico ne font pas exception à la règle. L'étrangeté qu'ils portent est ici plus prégnante encore. Les scènes sont habitées par le vide comme sur une scène de théâtre, les statues et bâtiments qui y figurent sont tracés de façon la plus simple, les perspectives sont nombreuses et déformées, les ombres omniprésentes. La série des mannequins inquiète plus encore.


Est aussi présentée une série d'autoportraits décalés sur lesquels de Chirico évoquent les différentes période de la Peinture. 
Enfin la dernière partie, nommée replay, présente des oeuvres où de Chirico reproduit ses tableaux de la période métaphysique.

A voir jusqu'au 24 mai.

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16 mars 2009 1 16 /03 /mars /2009 16:33

Sonia (Maruschka Detmers), dans le but de se venger, demande à une prostituée (Virginie Efira) de séduire son ex-mari.

Si cela vous dit quelque chose c'est peut-être parce que "Nathalie" de Philippe Blasband a déjà été adaptée au cinéma par Anne Fontaine (avec Emmanuelle Béart et Fanny Ardant). Aussi, peut-être, parce que la presse parle des premiers pas théâtraux de l'animatrice Virginie Efira et aussi de certains passages de la pièce annoncés comme crus, pouvant choquer.

Pourquoi être aller voir "Nathalie" ? Parce que Marutschka Detmers.

Faut-il aller voir "Nathalie" ? Non, car une mauvaise pièce même interprétée par une comédienne de grand talent reste une mauvaise pièce et peut même gâcher une belle prestation.

Le texte n'a rien de fameux, l'histoire est simpliste, l'intrigue peu originale est minuscule et mal ficelée, les thèmes qui pourraient se détacher ne sont que ridiculement effleurés, tout comme les deux portraits de femmes à peine esquissés. La fin éculée n'oublie pas de tomber dans le grotesque. Quant aux parties choquantes elles sont sur-vendues (de nos jours, il en faut plus pour choquer le bourgeois) et très répétitives.

La mise en scène découpe la pièce en tout petits morceaux en imposant aux spectateurs des "noirs" toutes les 5 minutes. Les décors tout en coulissement - jusqu'à traverser la scène de long en large pendant que les comédiennes jouent - participent eux aussi à garder le spectateur à distance.

On ne peut rien reprocher aux deux comédiennes qui donnent comme elles peuvent vie à leurs pauvres personnages.

Virginie Efira assure sa part du travail, toute en fraîcheur, elle offre plusieurs moments de rire. Mais la partition qu'elle a à jouer ne lui donne pas l'occasion de nous épater vraiment.

Marutschka Detmers, joue constamment à fleur de peau. Elle s'offre toute entière dans le rôle de Sonia, tout particulièrement dans de courtes scènes où elle se laisse emportée par la détresse de son personnage. Malheureusement la pauvreté de la pièce rend cette intensité presque incongrue. Le jeu de Marutschka Detmers est tellement au-dessus du niveau d'ensemble qu'on ne voit plus que la performance.

*On remarquait parmi les spectateurs la présence de Patrice Leconte.

 

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28 février 2009 6 28 /02 /février /2009 18:14

La Compagnie Les Possédés proposent au Théâtre Bastille "Oncle Vania" de Tchekhov.

Les metteurs en scène, Rodolphe Dana et Katja Hunsinger, ont travaillé sur la proximité dans l'objectif de démythifier le rapport des spectateurs à l'espace théâtral. Ainsi, les spectateurs qui pénètrent dans la salle sont invités par les acteurs eux-mêmes à prendre un verre au buffet avant de rejoindre les gradins installés sur trois des quatre côtés qui entourent la scène centrale. La pièce peut alors commencer.

La longue table qui a servi pour le buffet s'avére être le seul élément de décor de la pièce et est déplacée et transformée entre chaque acte par les comédiens eux-mêmes.

L'exceptionnelle qualité des comédiens q nous plonge illico dans l'histoire d'Oncle Vania et son entourage. David Clavel  vibrant Oncle Vania est d'une justesse imparable, Marie-Hélène Roig nous touche dans le rôle de Sonia, seul être raisonnable de cette smala nombriliste, et Simon Bakhouche nous offre des apparitions d'une précision saisissante dans le rôle de Sérébriakov. L'accent Allemand (?) de Katja Hunsinger m'a un peu perturbé sans toutefois gâcher sa prestation.

Durant ces deux heures de représentation "Oncle Vania" s'avère d'une incroyable modernité et les interrogations qu'il soulève totalement actuelles ; sans qu'on sache très bien si cela est dû à l'exceptionnel talent des comédiens ou à celui de Tchekhov.

A voir sans réserve.

 

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22 février 2009 7 22 /02 /février /2009 12:14
"La vente du siècle", Brancussi, Picasso, Mondrian, Léger, émaux vénitiens, mobilier art Déco...La collection Yves Saint Laurent - Pierre Bergé"exposée" sous la nef du Grand-Palais attend d'être dispersée lors de la vente qui se déroulera toute la semaine prochaine. En attendant, la nef est ouverte au public jusqu'à lundi 13h00.
Les deux appartements du couple ont été reconstitués pour présenter ces 733 oeuvres telles que Saint-Laurent et Bergé les voyaient au quotidien. Malheureusement, la Nef n'est pas assez grande pour accueillir tous les visiteurs et l'attente est longue, très longue : 4 heures ce samedi midi...
Je n'ai pas eu le courage d'attendre. Je me suis contentée de photographier l'impressionnant portrait du couple affiché sur la non-moins impressionnante façade du Grand Palais.
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5 février 2009 4 05 /02 /février /2009 23:12
Le Théatre Bastille accueille Aurélie Leroux dans le cadre des soirées Hors-série.
Aurélie Leroux met en scène des échantillons de personnages de Tchekov et ne dit rien.
Tellement rien que je n'ai moi-même rien à en dire.
Tout ce vide me laisse sans voix.
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31 janvier 2009 6 31 /01 /janvier /2009 19:11

Le bal des Actrices est vendu par les journalistes comme un film docu dont on se demande sans cesse où est la vérité, où est le faux. Sans doute le seul fait que les actrices jouent sous leur propre nom suffit à les perturber.
Personnellement, j'y ai vu une série de portraits d'actrices mais à aucun moment je ne me suis demandé si les propos et postures tenus par les actrices dans le film sont ceux qu' elles tiennent dans la vie.
Les saynètes sont souvent très drôles et le jeu des acteurs excellent. Mais, le film souffre, comme beaucoup de films chorals, de survoler ses personnages. Et le liant (Maïwenn tourne un reportage sur la condition d'actrice) utilisé pour faire d' une série de sketchs un long métrage, est un peu léger. Du coup, dès la première scène excellente avec Maïwenn et un Joey Starr, parfait, on regrette un peu qu'ils ne soient pas le seul sujet du film.
Un film fait de bons (et très bons) sketchs me laisse toujours le regret des longs métrages que son auteur aurait pu en faire.

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24 janvier 2009 6 24 /01 /janvier /2009 19:05

Elodie Lachaud a photographié New York à travers le pare brise d'un taxi.
Cela donne une quinzaine de photographies couleurs (et sépia). Des petits et grands formats tous rétroéclairés.
Ce rétroéclairage donne aux couleurs une vivacité étonnante. L'esthétique soignée jouent sur le contraste entre les couleurs particulièrement présentes, les noirs, les reflets dans la vitre, la buée et les gouttes de pluie. S'il n'avait le compteur qui tourne et l'oeil droit du chauffeur en reflêt dans le rétroviseur intérieur,
on s'imaginerait presque regarder New-York à travers la vitre d'un aquarium.
Un bel ouvrage à voir jusqu'au
1er mars 2009.
La Galerie W Eric Landau, 44, rue Lepic, est ouverte tous les jours de 10h30 à 20h00 et c'est gratuit !!

Pour voir le travail d'Elodie Lachaud vous pouvez aussi vous connecter sur son site :
http://www.elodielachaud.com/
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15 janvier 2009 4 15 /01 /janvier /2009 18:37

Le projet "6 milliards d'autres" a nécessité six reporters qui pendant 4 ans de tournage ont posé leurs caméras dans 75 pays. Objectif : interviewer 5000 personnes, dans 43 langues différentes, et enregistrer leurs réponses personnelles aux 40 mêmes questions. Cela donne en tout 3500 heures filmées dont 20 heures sont projetées dans le cadre de l’exposition au Grand Palais.


C’est dans la Nef qu’a été installée une bonne vingtaine de yourtes portant chacune un thême (aimer, pardonner, les peurs, la famille, le bonheur...) et présentant sur écran les témoignages filmés en plans fixes et serrés. L’image ici ne jouant que son rôle de support ne vient en aucun cas perturber l’attention donnée à la parole. Elle est toutefois soignée et rend hommage à la diversité des visages, à leur couleur, leur forme et à leur expression.

Ces milliers de visages si différents nous offrent des témoignages étonnants de simplicité, de violence ou de drôlerie et happent le spectateur dans un effet hypnotique. Le résultat est captivant et souvent émouvant. Tous ces êtres que leur culture, leur histoire et leur situation géographique séparent, se retrouvent dans ce qui provoque leurs émotions les plus fortes.

L'exposition court jusqu' au 12 février. Si vous ne pouvez y aller, des centaines d'autres vidéos sont disponibles sur le site internet : www.6milliardsdautres.org.

PS : Evitez les heures de pointe : les yourtes sont très petites et vous risquez de devoir faire la queue pour y entrer.

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5 janvier 2009 1 05 /01 /janvier /2009 11:56

Le très beau musée Jacquemart-André propose jusqu'au 25 janvier, une rétrospective du travail de portraitiste de Antoon Van Dick. Sont rassemblées des toiles venues des plus grands musées Européens et Américains.

Elève de Rubens, Van Dick a puisé son inspiration en Italie avant de revenir à Anvers puis de rejoindre la cours d'Angleterre charmée par son talent. 
Sa peinture dite baroque enchantera les amateurs du genre.
Personnellement, j'ai trouvé les regards assez monocordes ; la palette des émotions exprimées étant assez restreinte - les personnages semblent soit effrayés, soit hautains.
Mais, même si je reconnais la qualité du travail effectué, je dois avouer que ce genre pictural n'a pas ma préférence.

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3 janvier 2009 6 03 /01 /janvier /2009 11:55

Conservant le même point de départ que le très noir et somptueux "No country for old man" (un Monsieur Toutlemonde tombe par hasard sur le pactole et espére bien faire la nique aux méchants), les frêres Cohen nous proposent cette fois-ci un moment de récréation.
Jouant sur l'effet boule de neige, ils entrainent leurs personnages haut en couleurs et tous plus bêtes les uns que les autres, dans une comédie loufoque et absurde.
C'est vif, drôle et particulièrement bien interprêté par Malkovitch, Pitt, Clooney et Frances MC Dormand tous en super forme. 
Si le génie de la comédie demeure moins impressionnant que celui du suspens et du drame, "Burn after reading" offre tout de même un excellent moment de cinéma. 

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30 décembre 2008 2 30 /12 /décembre /2008 09:00

Du 18 au 31 décembre 2008, le Grand Palais présente, sous la nef, de 17h à 1h du matin,     « Dans la nuit, des images ».


Le Fresnoy – Studio national des Arts contemporains y propose un panorama de dix années de création audiovisuelle internationale. Près de 140 œuvres (films, videos, installations numériques interactives…) sont projetés sur des écrans de toutes tailles et au sol.




Une structure métallique centrale permet une vision globale de l’installation offrant une vue assez impressionnante.

Prévoir plusieurs heures car l’expo est très riche et des pulls car sous la nef, il fait aussi froid que dehors...


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24 décembre 2008 3 24 /12 /décembre /2008 15:51

Le théatre du Rond Point accueille en cette fin d'année James Thiérrée et sa création "La veillée des abysses".
Difficile de décrire ici la beauté de cette oeuvre enchanteresse tant les mots sont petits face à tant de féerie et de poésie.
James Thiérrée nous emporte dans un univers fantasmagorique à la fois inquiètant, magnifique, drôle et terriblement envoutant.
Entre cirque et théatre, danse et accrobaties, usant du mime et de la musique (Vivaldi), ce spectacle unique nous mène de merveille en merveille d'ingéniosité, de créativité et de beauté, nous emportant du rire à l'émotion.
Sur scène, des objets et meubles facétieux sortis tout droit d'un grenier poussiéreux, une grille immense qu'il faut franchir ou traverser, un canapé carnivore, une structure métallique énorme bringuebalante, un piano escamotable accompagnent les 5 acteurs-danseurs-acrobates-magiciens de cette étrange aventure. Ils sont là, sans savoir où, sans savoir pourquoi, subissant et jouant de leur sort inconnu.
Et le public otage volontaire de cet onirisme triomphant se laisse emporter dans le rêve le temps d'1 heure 20 d'absolue beauté.

 

Article sur Au Revoir Parapluie et La Grenouille avait raison : Au revoir Parapluie, La grenouille avait raison

 

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19 décembre 2008 5 19 /12 /décembre /2008 20:54
Les plages d'Agnés affiche zabouille
Les plages d'Agnés affiche zabouille

 

Agnès Varda nous conte sa vie avec douceur, espiéglerie et émotion.

Ses petites et grandes aventures d'enfant et d'adolescente, Bruxelles, Sète, Paris, ses voyages en Chine, à Cuba, ses souvenirs ou absence de souvenirs,  son travail de photographe puis de réalisatrice, la Nouvelle Vague, ses collaborations professionnelles, son goût de la solitude, Mathieu et Rosalie, ses rencontres anonymes ou célèbres, Jacques Demy, les plages belges, celles de Sète, de Noirmoutier, de Venise California, de la rue Daguerre, ses 80 balais... tout ce qui a fait sa vie et inspiré son travail.

Sa fantaisie et sa poésie habitent le film, habillent son récit, enchantent notre voyage.

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8 décembre 2008 1 08 /12 /décembre /2008 16:56
"Laurent Lafitte comme son nom l'indique" est le titre du premier one man show de... Laurent Lafitte.

Il y présente une galerie de portraits particulièrement hauts en couleurs... une grand-mère indigne et botoxée, un homo romantique égaré dans le trash, une ex-fan des sixties, un impressario négligeant, un chorégraphe du Lido hystérique...
Ces sketchs presque tous excellents offrent à Laurent Lafitte l'occasion de faire éclater son exceptionnel talent d'acteur. Dans la petite salle du Palais des Glaces, au plus près du public, il excelle dans la caricature et nous sert du politiquement très incorrect avec une aisance cueillante.
Si vous souhaitez sortir de l'humour convenu habituel courez-y, toutefois nous vous déconseillons d'y emmener votre petite soeur ou votre grand-mère, elles risquerez d'être choquées ou de ne pas tout comprendre...

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