SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

4 octobre 2022 2 04 /10 /octobre /2022 20:11

Clémence Rochefort, fille de Jean, nous convie à un hommage à son père. Elle est accompagnée par l'historien d'art, Edwart Vignot qui commis avec le comédien le livre Le Louvre et le cheval, dont Jean Rochefort souhaité faire un spectacle.

L'heure d'hommage se compose du témoignage de Clémence qui raconte sa relation avec son père, la fantaisie de celui-ci et le poids de la perte. Edwart Vignot et l'invité du soir, Vincent Delerm ce 4 octobre, nous présentent quelques oeuvres du Louvre et lisent les commentaires de Jean Rochefort dont on reconnaît l'humour pince sans rire. 

C'est drôle et émouvant. Sans doute plus émouvant que drôle. L'hommage gagnerait à faire plus de place au côté fantasque du comédien même si la surprise finale est un exemple parfait de sa fantaisie.

A voir lundi 31 octobre avec Alex Vizorek, lundi 21 novembre avec Marina Hands, mardi 20 décembre avec Alex Lutz

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3 octobre 2022 1 03 /10 /octobre /2022 17:43

Carl et Yaya, un couple d' influenceurs, sont invités sur un yacht, au milieu d'hommes d'affaires et de femmes milliardaires, pour une croisière de grand luxe. 

Après The Square et sa satire du monde de l'Art, Ostlund s'attaque aux ultra-riches et à tout ce et tous ceux qu'ils salissent et abandonnent.

Composant son film en trois parties, Ostlund délivre sa démonstration non sans excès et certainement avec humour, mais ça ne fera pas rire tout le monde. Si on accepte que les personnages soient dessinés à gros traits caricaturaux, on peut se laisser séduire par les deux premières parties qui sont les plus réussies.  On y perçoit tout de même quelques longueurs qui se multiplieront dans le troisième acte confirmant, une fois de plus, que 2h30 de film c'est beaucoup trop. Les comédiens sont excellents et la réalisation léchées d'une grande efficacité.

Sans filtre nous offre un cinéma militant qui porte un parti-pris artistique très marqué assez rare de nos jours. Cette originalité fait son intérêt, qu'elle révulse ou au contraire séduise.

Le film a reçu la Palme d'Or au Festival de Cannes 2022.

Lire la critique de Snow Therapy 

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1 octobre 2022 6 01 /10 /octobre /2022 20:15

Deux frères et leur sœur se retrouvent dans la maison familiale à l´occasion de la mort du père. Dans le testament un secret de famille surgit.

Aucune surprise dans cette histoire qui reprend de vieilles recettes éculées. La mise en scène sans esbrouffe est efficace. 

La pièce vaut essentiellement pour la prestation de Virginie Pradal, parfaite dans le rôle de la mère, moins perdue qu´elle n´en a l´air.

Une pièce de pur divertissement pour spectateurs peu exigeants.

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29 septembre 2022 4 29 /09 /septembre /2022 23:15

Prenez un shaker. Placez y les Bronzés font du ski, Hélène et les garçons, un conte perse et les dictatures iraniennes (le Chah puis Khomeini). Secouez et vous obtenez Les Poupées Persanes.

C'est aussi bête qu' Hélène et les garçons, mais cela n'a ni l'efficacité de l'humour des Bronzés, ni la grâce et la profondeur d'un conte perse, ni la grandeur du récit historique.

Et c'est sans doute ce dernier point qui irrite le plus. Comment oser aborder un sujet aussi grave que l'histoire d'un peuple opprimé avec aussi peu de finesse et de rigueur dans l'écriture ?

Ici tout est gros et gras. Les dialogues, l'humour, le romanesque, les ficelles du récit, les portraits des personnages, la mise en scène, les décors et le jeu des acteurs, à l'exception notable d'Ariane Mourier, toujours excellente.

La majorité du public semble avoir adoré sans qu'on soit tout à fait sûr qu'ils aient compris ce qui leur était raconté. Les autres sont au pire consternés au mieux dubitatifs.

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29 septembre 2022 4 29 /09 /septembre /2022 16:52

Rachel, 40 ans, célibataire, prof de français au lycée, rencontre Ali lors d'un cours de guitare. Rachel succombant aux charmes d'Ali et de sa fille Leïla, 4 ans, se découvre des envies de maternité.

Rebecca Zlotowski fait appel à Virginie Efira pour interpréter cette jeune femme moderne rattraper par son horloge biologique. L'actrice est un fois de plus remarquable parfaitement servie par la camera amoureuse de la réalisatrice. Le film au scénario ténu qui porte essentiellement sur des émotions doit beaucoup à ses interprètes dont Roschdy Zem, Chiara Mastroianni et la jeune Callie Ferreira-Goncalves.

 

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24 septembre 2022 6 24 /09 /septembre /2022 15:53

Charlotte et Simon se rencontrent lors d'une soirée et entament une liaison.

Sandrine Kiberlain, en femme libérée, et Vincent Macaigne, en homme respectueux, sont irrésistibles.

Les dialogues sont savoureux, la réalisation élégante et précise. Alliant romantisme et détachement, humour et profondeur, le récit de cette rencontre et des chamboulements qu'elle provoque chez les deux protagonistes séduit sans ennui. La prestation de Macaigne marque particulièrement.

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23 septembre 2022 5 23 /09 /septembre /2022 19:34

Le Musée d´Art Moderne de Paris consacre une vaste exposition au peintre Autrichien Oskar Kokoschka (1886 - 1980).

150 œuvres sont présentées de façon chronologique traversant le XXe siècle, ses deux guerres et le fascisme. Si le nazisme classa les peintures d'Oskar Kokoschka dans l'art dégénéré, l'artiste n´a jamais vraiment appartenu à une école ou à un style particulier, bien qu´il fut proche de Gustav Klimt et Egon Schiele.

La diversité des styles picturaux présentée ici décontenance et impressionne permettant à chacun d´y trouver œuvres à son goût, qu'il s'agisse de portraits ou de paysages.

Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
Oskar Kokoschka, un fauve à Vienne au MAM Paris
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17 septembre 2022 6 17 /09 /septembre /2022 20:38

Alan Turing, génial mathématicien britannique, bègue et peut-être autiste, a créé le premier ordinateur, une machine capable de penser. "Christopher" est venu à bout d'Enigma, le mystérieux cryptage des communications allemandes pendant la seconde guerre mondiale.

Benoit Soles débute son récit du destin exceptionnel de Turing en 1952. Dans une succession de flash back, il trace le portrait d'un homme à l'intelligence exceptionnelle, doté d'un grand sens de l'humour, d'une sensibilité particulière aux autres, d'une immense soif de comprendre le monde à travers les mathématiques. Il nous retrace les drames de son enfance, son homosexualité cachée, son recrutement par les services de sa majesté, son invention qui devra rester secrète, sa condamnation par les tribunaux de sa majesté. La pièce est habilement construite mixant la vie privée de Turing et l'incroyable défi mathématique qu'il doit relever.

La mise en scène de Tristan Petitgirard est fluide, rythmée, maitrisant parfaitement les changements de tonalité. L'écran vidéo en fond de scène donne le tempo sans excès.

Sur scène Gregory Benchenafi endosse plusieurs rôles et donne la réplique à Benoit Soles impressionnant de maitrise. La précision de son interprétation, sa force d'incarnation est magique et parachève ce bel hommage à un homme d'exception. 

Créée en 2018 au Festival d'Avignon, et librement inspirée par "Breaking the code" de Hugh Whitemore, la pièce a reçu 4 Molière en 2019.

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16 septembre 2022 5 16 /09 /septembre /2022 23:30

15 personnages, 3 actes, 5 personnes en réunion, 1 nom et 1 histoire de manipulations multiples. Frédéric Sonntag s´amuse à imaginer le jeu politique de gouvernants obscures manipulant des pieds nickelés de la révolution en s´inspirant de l´imagination de scénaristes. C´est drôle et ingénieux et si le propos frôle la théorie du complot, le rire et l´astucieuse construction du récit l´emportent.

La mise en scène d´Yves Auger plante efficacement avec peu les trois atmosphères qui se succèdent et offre aux 5 comédiens (Alex Lambray, Augustin Tiberghien, Benjamin Ferrier, Émilie Rodriguez, Rodolphe Vivant, Victoria Bocek), qui doivent relever le défi d´interpréter chacun 3 personnages à la fois différents et similaires, la possibilité d´exprimer ses différences et ses similitudes avec finesse.

Les pièces de théâtre contemporaines sortant des sentiers battus ne courant pas les théâtres, George Kaplan se distingue avec efficacité.

A voir tous les vendredi soir à 21h30 au théâtre Montmartre Galabru (Paris 18e).

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15 septembre 2022 4 15 /09 /septembre /2022 19:16

Benjamin a un cancer du pancréas de stade 4. Crystal, sa mère, l'accompagne dans son parcours vers une mort certaine. Professeur de comédie, il encourage ses élèves à lâcher prise pour se préparer au concours d'entrée au conservatoire.

Dès les premières images, dès les premières notes de musique, dès les premières lignes de texte, il est évident que la tonalité choisie par Emmanuelle Bercot ne sera pas celle de la finesse. Le film alterne scènes de cours de comédie, de débriefing de l'équipe médicale, de discours lénifiants de l'oncologue, d'expression des souffrances psychologiques et physiques de Benjamin, de désespoir de Crystal. 

Les jeunes comédiens sont très bons, dont Lou Lampros qui offre la seule scène sincèrement touchante. Benoît Magimel est, une fois de plus, impressionnant, accompagné par Catherine Deneuve, très bien, dans un rôle à la partition peu flatteuse. Tout leur talent ne suffit pas à sauver le film.

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15 septembre 2022 4 15 /09 /septembre /2022 17:37

A Paris, alors qu'elle rentre chez elle en moto sous une pluie battante, Mia décide de prendre un verre dans une brasserie en attendant que la pluie cesse. Alors qu'elle observe les clients autour d'elle, des coups de feu éclatent. 

Alice Winocour se penche sur les survivants de l'attentat, les blessés et les proches des victimes. Et interroge : comment continuer à vivre, comment intégrer ses proches dans cette nouvelle perception de la vie, comment faire sans ceux qui ne sont plus là ? Elle expose la difficulté de réintégrer l'espace de sa vie d'avant et l'importance de faire corps avec les autres victimes. Tout cela sans tomber dans un voyeurisme ou une complaisance qui lui tendaient les bras. Sa mise en scène tout en suggestions, qui dit sans dialogues appuyés, accompagnée par une très belle bande originale de Anna Von Hausswolff, sert avec délicatesse le propos. Paris est aussi particulièrement bien filmée. A travers son énergie, ses toits, ses quartiers, ses grands boulevards, ses brasseries, de la Porte de la Chapelle à la Tour Eiffel... nous nous glissons dans les pas de Mia.

Virginie Efira nous impressionne dans son incarnation de Mia, jeune femme perdue sans être totalement paumée, tout à la fois souriante et au bord des larmes. Pleine de questions et d'une vie à reprendre.

Elle est entourée de comédiens tous excellents Grégoire Colin, Benoît Magimel, Maya Sansa et la révélation Nastya Golubeva Carax.

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14 septembre 2022 3 14 /09 /septembre /2022 17:10

Vienne, années 20. Un avocat endetté demande à sa fille de 19 ans, Melle Else, d'obtenir l'aide de Dorsday, un vieil ami. Ce dernier accepte de prêter 50 000 florins à condition que Melle Else se montre à lui nue.

Nicolas Briançon met en scène Alice Dufour, seule, dans la pièce culte d'Arthur Schnitzler. Les projections vidéo (extrait s de "Fraulein Else" de Paul Czinner), l'accompagnement musical, les costumes servent élégamment le jeu nuancé de la comédienne au teint pâle et aux yeux clairs.

Dans ce monologue où toutes les émotions jusqu'aux plus contradictoires se succèdent, entre effroi et inconscience, entre résignation et bravoure, entre soumission et émancipation, entre pudeur et désir, entre éclats de vie et envie de mort, Alice Dufour impressionne et émeut.

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12 septembre 2022 1 12 /09 /septembre /2022 18:00

En Iran, de nos jours, Leila et ses frères tentent de survivre dans un pays en crise économique et sous embargo international, tandis leur vieux père est obsédé par les honneurs que lui confère la tradition.

Si le propos du film - un portrait au vitriol de la vie en Iran - est fort, la démonstration de Roustaee est terriblement lourde. L´influence du cinéma italien, le clin d´oeil au Parrain, sont évidents. Mais, cela ne suffit pas. Le récit s´enlise. Chaque strate du récit donne lieu à un développement interminable pendant lequel les protagonistes s´engueulent en listant tous les cas de figure qui se présentent à eux. Le personnage féminin qui endosse le rôle de juge du système est dessiné à gros traits.

Le film perd, petit à petit, de sa force pamphlétaire, pour ne ressembler plus qu´à un fourre tout proche d´une simple histoire de Pieds Nickelés.

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11 septembre 2022 7 11 /09 /septembre /2022 21:39
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30 août 2022 2 30 /08 /août /2022 19:33

Réalisé entre 2021 et 2022, ce documentaire présente l'histoire de la construction de Venise, les dangers qui la menacent et les multiples solutions qui s'offrent à la Sérénissime.

L'incroyable solidité de ses fondations dont certaines sont nées en l'an mille, l'imposant Mose, l'impressionnant projet de surélévation de la ville, l'hydro foil.. ce documentaire présente de façon simple, et par des exemples concrets, les mesures déjà prises et celles à l'étude. Souvent révolutionnaires mais aussi basés sur des pratiques ancestrales, les procédés sont surprenants. Passionnant.

A voir sur Arte.tv

 

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5 août 2022 5 05 /08 /août /2022 16:09

Le MAM consacre une impressionnante et immense exposition au peintre nordiste Eugène Leroy (1910 - 2000). Peintre méconnu, mais que cette exposition devrait repositionner à sa juste place. Eugène Leroy, qui est né à Tourcoing et a vécu à Wasquehal, est un professeur de Latin et Grec, qui s'est formé seul au dessin et à la peinture.

Près de 150 de ses peintures et une dizaine de ses dessins sont présentés dans l'impressionnant espace d'exposition temporaire. La présentation de cette oeuvre colossale a été particulièrement soigné à commencer par le ré-encadrement de toutes les peintures. La scénographie aérée à l'éclairage soigné - certaines salles bénéficiant d'une lumière du jour tamisée - présente les œuvres par thèmes : portraits, les grands maîtres, autoportraits, nus, contre-jour, fleurs, paysages, marines... 

Des thèmes classiques pour une peinture qui n'a rien de classique. L'oeuvre d'Eugène Leroy se positionne, à la fois, dans la figuration et l'abstraction. Il utilise la peinture pour figurer son sujet et le défigurer dans un même temps.  En superpositions multiples, lui donnant un relief, une masse énorme, la peinture semble du plasma, de la lave, du humus, du corail, de l'écorce, de la mousse, de la cire... Chacun y verra ce qu'il veut mais la matière déborde de la toile de ces œuvres monstres. Le modèle semble moins intéressant que les sensations et les émotions que la matière et les couleurs qui le représentent projettent.

Cela confère aux œuvres des niveaux de lectures infinis tant la matière et les couleurs travaillées changent le motif en fonction de la lumière qu'il reçoit, de l'angle par lequel on le regarde, l'attention qu'on lui prête. L’œil nu cherche et perçoit une chose. Derrière l'écran de l'appareil photo une autre chose, une impression nouvelle, apparaît. On pourrait passer des heures devant chaque tableau pour déchiffrer ce que cette matière débordante, semblant encore mouvante, nous montre.

A voir au MAM de Paris jusqu'au 28 août 2022.

Parallèlement à l'exposition du MAM, le MUba de Tourcoing présente également une expositio dédiée à Eugènre Leroy. A voir jusqu'au 2 octobre 2022.

 

 

Eugène Leroy, Peindre, rétrospective au Musée d'Art Moderne de Paris
Eugène Leroy, Peindre, rétrospective au Musée d'Art Moderne de Paris
Eugène Leroy, Peindre, rétrospective au Musée d'Art Moderne de Paris
Eugène Leroy, Peindre, rétrospective au Musée d'Art Moderne de Paris
Eugène Leroy, Peindre, rétrospective au Musée d'Art Moderne de Paris
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Eugène Leroy, Peindre, rétrospective au Musée d'Art Moderne de Paris
Eugène Leroy, Peindre, rétrospective au Musée d'Art Moderne de Paris
Eugène Leroy, Peindre, rétrospective au Musée d'Art Moderne de Paris
Eugène Leroy, Peindre, rétrospective au Musée d'Art Moderne de Paris
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Eugène Leroy, Peindre, rétrospective au Musée d'Art Moderne de Paris
Eugène Leroy, Peindre, rétrospective au Musée d'Art Moderne de Paris
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Eugène Leroy, Peindre, rétrospective au Musée d'Art Moderne de Paris
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Eugène Leroy, Peindre, rétrospective au Musée d'Art Moderne de Paris
Eugène Leroy, Peindre, rétrospective au Musée d'Art Moderne de Paris
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Eugène Leroy, Peindre, rétrospective au Musée d'Art Moderne de Paris
Eugène Leroy, Peindre, rétrospective au Musée d'Art Moderne de Paris
Eugène Leroy, Peindre, rétrospective au Musée d'Art Moderne de Paris
Eugène Leroy, Peindre, rétrospective au Musée d'Art Moderne de Paris
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29 juillet 2022 5 29 /07 /juillet /2022 21:10

Antoine et Olga, sont installés depuis quelques années dans un village de Galice (Espagne). Dans leur ferme, ils cultivent bio et ont voter contre l'implantation d'éoliennes contre l'avis d'une partie du village.

Le réalisateur d'El Reino compose un thriller, à la fois haletant et lent. Petit à petit, la tension monte et les portraits des protagonistes se font de plus en plus précis. Chacun a ses raisons mais tous n''ont pas toute leur raison.

La campagne à la fois belle et hostile est un décor de choix, entre plénitude et effroi, pour cette confrontation de deux mondes. Marina Fois et Denis Menochet sont épatants et les comédiens espagnols le sont tout autant.

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24 juillet 2022 7 24 /07 /juillet /2022 12:29

Dans la nuit du 12 octobre 2016, près de Grenoble, Clara, 19 ans, est brûlée vive par un inconnu. L' enquête est menée par la PJ.

Dès la première image, il est annoncé que le criminel, comme dans près de 20% des affaires judiciaires en France, ne sera pas trouvé. Cette absence de coupable est au coeur du film mais il n'en est pas le sujet. Dominik Moll nous plonge au sein d'une brigade de la police judiciaire, dans le quotidien de ses policiers qui font face aux obstacles logistiques dans la conduite de leur enquête et aux impacts psychologiques et émotionnels que l'horreur des crimes leur inflige.

Il ne faut pas s'y méprendre. Il ne s'agit pas d'un remake du L627 de Bertrand Tavernier, fiction quasi-documentaire sur les conditions de travail de la police. Dans La Nuit du 12, le réalisateur interroge fortement le rôle des hommes et leur regard sur ce féminicide et sa victime. Yohann, le chef d'équipe et son co-équipier Marceau, tout deux hantés par l'incompréhension d'une telle l'horreur, font face à la tentation de certains de leurs collègues de réduire Clara au statut de "fille facile". Et quand ils interrogent les hommes de la jeune vie de Clara, ils font le constat que tous auraient pu commettre ce crime. Les personnages féminins peu nombreux sont là pour recadrer et rappeler l'importance de ce crime et le statut de victime de Clara. Une de ces héroïnes, une policière ayant rejoint la brigade, s'interroge sur une police d'hommes qui enquête sur des hommes qui assassinent des femmes. Un monde d'hommes pour les hommes.

La réalisation, dans des paysages de montagne à la fois magnifiques et austères, souligne l'intranquiilite et la solitude. Solitude des proches de la victime face à la peine et l'incompréhension, solitude du policier face à l'horreur et l'incapacité de trouver le coupable. Dominik Moll réalise ici sans doute son meilleur film. En plus de ses qualités d'écriture, le scénario se déroule sans temps morts et distille avec finesse ses messages, et de la justesse de sa réalisation, le film affiche une distribution parfaite avec en tête Bastien Bouillon, Bouly Lanners, Pauline Seryers et Anouck Grinberg.

Le film est inspiré du livre ,18.3, une année à la PJ de Pauline Guena (Denoël)

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23 juillet 2022 6 23 /07 /juillet /2022 16:50

70 œuvres (essentiellement des représentations des oeuvres) de Banksy sont exposées au Centre des congrès d´Alfandega à Porto jusqu´au 4 septembre.

L´artiste de street-art qui agit dans l´anonymat depuis 30 ans n´aurait pas donné son accord pour cette exposition comme pour toutes celles qui ont lieu dans le monde (dont la série d´exposition The World of Banksy déclinée à Paris, Dubai, Bruxelles, Barcelone, Prague et Milan) Cette précision est importante et met fin à nos interrogations sur la cohérence entre ces œuvres (qui dénoncent tous les travers de nos sociétés dont le capitalisme et le consumérisme), la boutique de produits dérivés et le billet d'entrée à 15€.

Sortis de ces considérations, on peut apprécier la beauté du lieu, immense, qui laisse de l'espace entre les oeuvres et l'effort fait sur la scénographie sans doute pour pallier le manque d'oeuvres originales, les organisateurs allant jusqu'à exposer les pochettes de disques de Blur dessinées par Banksy. .

Cette exposition permettra à ceux qui ne connaissent pas l'artiste de découvrir son univers où anarchie et humour règnent. Les autres pourront se questionner sur la pertinence de donner leur argent à des entreprises qui exposent un artiste contre son grès.

Banksy, genius or vandal ? - Porto
Banksy, genius or vandal ? - Porto
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Banksy, genius or vandal ? - Porto
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22 juillet 2022 5 22 /07 /juillet /2022 19:29

A 11 ans, Marie Caillaud entre au service de George Sand. A 15 ans, l'écrivaine lui apprend à lire, à écrire et à perdre son accent berrichon pour jouer la comédie. Maurice le fils de la maison trouve la domestique à son goût.

Marie des poules conte l'histoire de cette paysanne dont la vie fut transformée par la famille Sand, elle même bousculée par cette domestique.

Béatrice Agenin interprète Marie des poules de l'enfance à l'âge adulte ainsi que le rôle de George Sand. Elle impressionne tant qu'à aucun moment on ne doute de son, ses, personnages. La candeur de l'enfance, celle de la condition sociale, la soif d'apprendre, le chagrin amoureux et la combativité de l'une, l'assurance, la modernité et l'autorité de l'autre, toutes les émotions et les humeurs de ses deux femmes, Agenin nous les donne à voir sans caricature. A ses côtés, Arnaud Denis, qui signe également la mise en scène élégante, est parfaitement trouble entre bon à rien prétentieux et faux sale type prisonnier d'une condition bourgeoise et d'une époque où chacun, quoi qu'on est pu laisser croire, devait rester à sa place.

Molières 2020 de la meilleure pièce du théâtre privé et de la meilleure comédienne.

A voir sur France tv

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