SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

22 décembre 2016 4 22 /12 /décembre /2016 12:29

Le théâtre du Rond Point accueille le nouveau spectacle de James Thiérrée. La grenouille avait raison diffère des oeuvres de référence de Thiérée (la Veillée des abysses ou Au revoir parapluie). Bien sûr, le décor est, cette fois encore, majestueux, les lumières extrêmement soignées, l'accompagnement musical très prenant et particulièrement bien servi par la voix enchanteresse de Mariama. Valérie Doucet est une acrobate au corps élastique sans limite et le charisme de James Thiérrée agit toujours. Pourtant, la magie opère moins que d'habitude. L'effet hypnotique ne prend pas. Cela est sans doute dû à la facture du spectacle sensiblement différente de d'"habitude". Ici les comédiens interagissent assez peu avec le décor et les éléments qui le composent. Lorsque cela arrive (particulièrement en introduction et en fin de spectacle) le charme agit immédiatement. Mais, pour  la grande majorité du spectacle, les comédiens jouent seuls au sol entre eux. Et là aussi on ne retrouve pas ce qui faisait un des attraits des créations de Thiérrée. Ici les personnages ne semblent pas s'associer contre les éléments. Ils se chamaillent, s'affrontent. On trouve également une thématique redondante à travers les corps entravés, mutilés, mêlès, où la danse, les contorsions et le mime dominent plaçant le spectacle à un niveau plus convenu alors que Thiérée nous avait habitué à de l'exceptionnel. On y voit moins de créativité, moins d'idées surprenantes.

Malgré toutes ces réserves, il faut garder en tête que tout spectacle de James Thiérrée, même moins enivrant que ses précédents, demeure un spectacle de qualité largement supérieur à ce qui nous est donné de voir par ailleurs.

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Publié par zab - dans Théâtre - Danse