SansCrierArt : Aperçu critique de l'actualité culturelle. Comptes-rendus d'expositions, de pièces de théâtre, de films et de tous autres évènements culturels.

25 janvier 2024 4 25 /01 /janvier /2024 20:07

Meilleur Film

Meilleure Réalisation

  • Justine Triet - Anatomie D’une Chute
  • Catherine Breillat - L’été Dernier
  • Jeanne Herry - Je Verrai Toujours Vos Visages
  • Cédric Kahn - Le Procès Goldman
  • Thomas Cailley - Le Règne Animal

Meilleur Film D’animation

Meilleur Film Documentaire

  • Atlantic Bar - Fanny Molins
  • Les Filles D’olfa - Kaouther Ben Hania
  • Little Girl Blue - Mona Achache
  • Notre Corps - Claire Simon
  • Sur L’adamant - Nicolas Philibert

Meilleur Premier Film

 

Meilleur Film Étranger

Meilleure Actrice

  • Marion Cotillard - Little Girl Blue
  • Léa Drucker - L’été Dernier
  • Virginie Efira  - L’amour Et Les Forêts
  • Hafsia Herzi - Le Ravissement
  • Sandra Hüller - Anatomie D’une Chute

Meilleur Acteur

  • Romain Duris - Le Règne Animal
  • Benjamin Lavernhe -  L’abbé Pierre - Une Vie De Combats
  • Melvil Poupaud -  L’amour Et Les Forêts
  • Raphaël Quenard - Yannick
  • Arieh Worthalter - Le Procès Goldman

Meilleure Actrice dans Un Second Rôle :

  •  Leïla Bekhti - Je Verrai Toujours Vos Visages
  •  Galatea Bellugi - Chien De La Casse
  • Élodie Bouchez - Je Verrai Toujours Vos Visages
  • Adèle Exarchopoulos - Je Verrai Toujours Vos Visages
  • Miou Miou - Je Verrai Toujours Vos Visages

Meilleur Acteur dans Un Second Rôle :

  • Swann Arlaud -  Anatomie D’une Chute
  • Anthony Bajon -  Chien De La Casse
  • Arthur Harari - Le Procès Goldman
  • Pio Marmaï - Yannick
  • Antoine Reinartz - Anatomie D’une Chute

Meilleure Révélation Féminine

  • Céleste Brunnquell - La Fille De Son Père
  • Kim Higelin - Le Consentement
  • Suzanne Jouannet - La Voie Royale
  • Rebecca Marder -  De Grandes Espérances
  • Ella Rumpf -  Le Théorème De Marguerite

Meilleure Révélation Masculine

  • Julien Frison - Le Théorème De Marguerite
  • Paul Kircher - Le Règne Animal
  • Samuel Kircher - L’été Dernier
  • Milo Machado-Graner - Anatomie D’une Chute
  • Raphaël Quenard - Chien De La Casse

Meilleur Scénario Original

  • Justine Triet, Arthur Harari - Anatomie D’une Chute
  • Jean-Baptiste Durand - Chien De La Casse
  • Jeanne Herry - Je Verrai Toujours Vos Visages
  • Nathalie Hertzberg, Cédric Kahn - Le Procès Goldman
  • Thomas Cailley, Pauline Munier - Le Règne Animal

Meilleure Adaptation

  • Valérie Donzelli, Audrey Diwan - L’amour Et Les Forêts
  • Vanessa Filho Pour Le Consentement
  • Catherine Breillat - L’été Dernier

Meilleure Musique Originale

  • Gabriel Yared - L’amour Et Les Forêts
  • Delphine Malausséna - Chien De La Casse
  • Vitalic - Disco Boy
  • Andrea Laszlo De Simone -  Le Règne Animal
  • Guillaume Roussel -  Les Trois Mousquetaires (Partie 1 : D’artagnan / Partie 2 : Milady)

Meilleure Photo

  • Simon Beaufils - Anatomie D’une Chute
  • Jonathan Ricquebourg - La passion De Dodin Bouffant
  • Patrick Ghiringhelli - Le Procès Goldman
  • David Cailley - Le Règne Animal
  • Nicolas Bolduc - Les Trois Mousquetaires (Partie 1 : D’artagnan / Partie 2 : Milady)

Meilleur Montage

  • Laurent Sénéchal - Anatomie D’une Chute
  • Francis Vesin -  Je Verrai Toujours Vos Visages
  • Valérie Loiseleux - Little Girl Blue
  • Yann Dedet - Le Procès Goldman
  • Lilian Corbeille - Le Règne Animal

 

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21 janvier 2024 7 21 /01 /janvier /2024 16:16

Toni, 42 ans, élève seule ses 5 ados.

Nathan Ambrosioni dresse une charmante chronique familiale marquée par la délicatesse de son écriture, l'attention soutenue dans le portrait de ses protagonistes et une capacité à dessiner  en quelques traits toute la complexité de la vie de Toni, à la fois, mère de famille, célibataire, proche de ses enfants, ex-vedette, sans réel emploi.

Camille Cottin porte le film parfaitement accompagnée par cinq jeunes comédiens (Léa  Lopez, Louise Labéque, Thomas Gioria, Oscar Pauleau et Juliane Lepoureau), ainsi que par Catherine Mouchet et Guillaume Gouix dans de courtes apparitions. La comédienne est parfaite en femme courage ballottée entre son statut d'ex-chanteuse à succès, l'égoïsme et la difficulté d'être de ses ados et le besoin de se réaliser personnellement.

Un film charmant sans être toutefois particulièrement marquant.

Disponible en VOD.

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20 janvier 2024 6 20 /01 /janvier /2024 21:48

Benoît Gênant dirige BG Immo, une agence immobilière à Puteaux dans laquelle travaillent son cousin Francis et Ludivine. Comme son nom l'indique, Benoît, qui est aussi "coach de vie en immobilier" sur les réseaux sociaux, fait preuve d'un comportement en tous points gênant.

Artus est excellent dans la peau de ce type sans filtre, imbécile qui pète plus haut que son postérieur. Esteban est également très drôle. Ornella Fleury est parfaite dans le rôle de la fille "normale" obligée de partager un quotidien surréaliste. Les 4 premiers épisodes diffusés sont inégaux mais le concept intrigue suffisamment pour donner envie de voir la suite.

A voir le vendredi soir ou en replay sur TMC.

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4 janvier 2024 4 04 /01 /janvier /2024 21:47

Valérie Lesort et Christian Hecq mettent en scène et adaptent le premier des 4 voyages de Gulliver (de Jonathan Swift). Gulliver, seul survivant d´un naufrage, s´échoue sur l´île de Lilliput dont les habitants sont des êtres minuscules. 

Sur scène, Mathieu Perotto interprète le "géant" Gulliver. Les lilliputiens sont incarnés par 7 comédiens (dont Valérie Lesort) qui ont posé leur tête sur des corps de marionnettes de 50cm de haut. L´effet est magique. Leurs visages grimés et grimaçants sur des corps à la gestuelle très expressive sont hilarants.

Valérie Lesort a adapté le texte originel en ajoutant trois chansons, aux textes et aux chorégraphies également très drôles. Tout en conservant les messages de tolérance et d´acceptation des différences, la critique des dictatures et des guerres de pouvoir, ce Voyage de Gulliver nous emporte dans un univers poétique, inventif et délirant.

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1 janvier 2024 1 01 /01 /janvier /2024 11:07

 

De retour à Paris, après plusieurs années aux États-Unis, Judith Godreche tente en vain de reprendre sa place d'actrice de premier plan dans le cinéma français.

Judith Godreche, actrice-realisatrice, se met en scène dans son propre rôle. La quête d'un retour en grâce de l'actrice est traité sur le ton de l'autodérision et d'un humour manquant souvent de finesse et d'efficacité. Mais, la série révèle rapidement son véritable sujet. 

L'actrice-réalisatrice revient en flash back sur ses débuts d'adolescente au cinéma et sa relation officielle et consentie par les adultes qui auraient pu la protéger, avec Benoît Jacquot réalisateur de 25 ans son aîné. Elle la complète en inventant une histoire d'amour ambiguë entre sa fille et son chorégraphe et l'emprise subit par son employée de maison, thaïlandaise sans papier. Ainsi, le sujet de la domination des hommes sur des femmes mineurs ou en état de faiblesse prend de l'épaisseur au fil des épisodes pour en devenir le sujet central.

Malgré un mélange des genres des plus bancales, la série offre quelques moments justes aiguisant notre curiosité jusqu'au bout. Les comédiens Laurent Stocker, Tess Barthélémy et Liz Kingsman sont parfaits. 

On remarquera également la qualité de la BO signée par le groupe Faux Amis.

A voir sur arte.tv

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31 décembre 2023 7 31 /12 /décembre /2023 18:14

Paul Guillaume, autodidacte et précurseur, fut le marchand d'Amedeo Modigliani dès 1914. L'exposition proposée par le musée de l'Orangerie est construite autour de la relation des deux hommes, ainsi que de leur amour commun pour l'art ethnique dont on retrouve l'inspiration dans les sculptures et les premiers portraits de Modigliani.

L'exposition présente une trentaine d'oeuvres de l'artiste. On y retrouve les typiques portraits aux yeux vides et aux nez longilignes, 3 sculptures, des photographies et documents privés, dans un accrochage chronologique.

Les occasions de voir autant d'œuvres d'Amedeo Modigliani réunies sont exceptionnelles. Celle-ci est à ne pas manquer.

A voir jusqu'au 15 janvier 2024.

Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
Amedeo Modigliani, un peintre et son marchand au musée de l'Orangerie
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25 décembre 2023 1 25 /12 /décembre /2023 09:09

Alphonse, looser, marié à une femme dominatrice, reçoit un appel de son père qui, diminué suite à une attaque, demande son aide. Il lui apprend que ses nombreuses conquêtes féminines étaient des clientes et lui propose de prendre sa place de gigolo.

Ce qui attire c'est le casting premier choix : Jean Dujardin, Charlotte Gainsbourg, Pierre Arditi, Nicole Garcia...

Le premier épisode, de mise en place, déconcerte par sa tonalité glauque, tant par sa mise en images sombre que par la vulgarité des scènes et des dialogues et la somme de personnages particulièrement antipathiques.

On poursuit le visionnage, espérant que la suite de la série se révélera plus ambitieuse et moins misanthrope. Malheureusement, les épisodes suivant enfoncent le clou. Les clientes d'Alphonse se succèdent, toutes frappadingues et peu aimables, déployant des scénarios pénibles, pathétiques et froids, Alphonse retrouve confiance en lui, sa femme fait de l'oeil à la banquière, apparaît un bad boy des beaux quartiers qui se prostitue lui aussi,... Seul le duo Arditi-Dujardin fonctionne et pourrait créer le rire s'il n'était plongé dans ce scénario sans suspens, sans poésie, sans profondeur, sans drôlerie, sans finesse.

A voir ou pas sur Prime Vidéo.

 

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21 décembre 2023 4 21 /12 /décembre /2023 21:32

Alger, 14 novembre 1956, Fernand Iveton, ouvrier tourneur, dépose une bombe dans un local désaffecté de l'usine à gaz dans laquelle il travaille. 

De nos frères blessés raconte les deux dernières années de Fernand Iveton, français d'Algérie, communiste et militant anticolonialiste, seul européen à avoir été condamné à la guillotine lors de la guerre d'Algérie.

A travers sa rencontre avec Hélène son épouse, son amour pour l'Algérie et les algériens, ses engagements politiques et son procès, le film dessine la personnalité de Fernand et dénonce une condamnation à mort abusive.

Le film formellement un peu grossier vaut pour son témoignage historique et pour la qualité de ses deux interprètes, Vincent Lacoste et Vicky Krieps.

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17 décembre 2023 7 17 /12 /décembre /2023 20:54

Après 1 mois de représentations à Bobino au début de l'été, Stomp revient à Paris.

La Cigale et sa configuration, qui offre une belle visibilité et une proximité avec les artistes, est un écrin de choix pour ce spectacle où les musiciens, danseurs, acrobates sont aussi des comédiens. Du boss qui domine et maîtrise tout au candide qui aimerait être inclus dans la troupe, les 8 artistes jouent tous un personnage s'exprimant sans un mot, par le geste et les expressions du visage. Et c'est cette part de jeu, où l'humour prime, qui fait de cette démonstration de maîtrise du tempo un spectacle complet. 

La mise en scène et en lumière soignées, la diversité des récits, la variété de tons (poétique, drôle, spectaculaire), la multitude d'accessoires utilisés (balais, éviers, bidons, briquets, poubelles...), les différentes intensité (murmures, frôlement, gros sons...) cassent tout risque de monotonie.

Le spectacle enchaîne les tableaux en 1h30 totalement enthousiasmante.

A voir jusqu'au 14 janvier 2024.

Lire les précédents postes sur Stomp : Au Vaudeville theater en 2006A Bobino en 2023

 

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10 décembre 2023 7 10 /12 /décembre /2023 20:36

Johanna Boyer adapte et met en scène le conte d'Andersen. Gerda et Kay sont liés par une amitié indéfectible jusqu'au jour où des trolls, pour se venger des hommes qui massacrent leur forêt, lancent un sort à Kay. Le jeune garçon devient froid, obsédé par les énigmes et les mathématiques et disparaît. Gerda part à sa recherche.

On est loin du dessin animé de Disney mais bien plus proche du conte d'origine même si Johanna Boyé et Elisabeth Ventura se sont aussi inspirées du Songe d'une nuit d'été de Shakespeare, de Sorcières de Mona Chollet ou Femmes qui courent avec les loups de Clarissa Pinkola Estes. On s'étonne du titre donné au conte, car la vraie héroïne dans cette histoire parsemée de femmes fortes, est Gerda qui au nom de l'amitié prend tous les risques et ose.

La mise en scène de Johanna Boyé et la scénographie de Caroline Mexme offrent de superbes tableaux parfois fait de rien, d'autres fois visuellement impressionnant, où souvent les astuces de la magie font tout leur effet. La nature à travers la neige, la glace, la forêt, les aurores boréales  s'exprime en grand. Le son tient aussi un rôle important, crissement de la glace, bruit du vent, chants. Les costumes sont également très beaux, très bien vus notamment ceux des animaux qui apparaissent dans toute leur évidence avec peu d'éléments.

Les six comédiens - Danièle Lebrun, Suliane Brahim, Claina Clavaron, Léa Lopez, Sefa Yeboah, Dominique Parent - sont tous excellents, chacun interprétant avec facétie plusieurs rôles.

Les situations et les dialogues sont souvent très drôles et font rire les petits comme les grands.

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10 décembre 2023 7 10 /12 /décembre /2023 14:31

Théo Van Gogh, marchand d'art, était le seul fervent admirateur et soutien financier de son frère Vincent. A partir de 1891, suite aux décès successifs de Vincent et de Théo, Johanna, épouse de Théo, hérite de l'ensemble des oeuvres de son beau-frère et met un point d'honneur à respecter la promesse faite à son mari : faire connaître l'oeuvre de Vincent. 

Anne Richard, mêle animations graphiques, documents d'archives, extraits du journal intime de Johanna et correspondances de Théo et Vincent avec les œuvres du peintre pour conter les derniers mois des deux frères et le combat de Johanna. La très belle et délicate animation en noir et blanc de David Devaux, qui se marie parfaitement avec les documents d'archives, met particulièrement en valeur les couleurs éclatantes des oeuvres de Vincent Van Gogh.

Les extraits du journal intime portés en en voix off donne vie à Johanna. La correspondance entre les deux frères dévoilée aidera Johanna à ouvrir les yeux des collectionneurs sur l'oeuvre de l'un des peintres les mieux vendus au monde.

A voir en replay sur Arte.tv

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8 décembre 2023 5 08 /12 /décembre /2023 17:20

Créé à Broadway en 1957, sur un livret d'Arthur Laurents, des paroles de Stephen Sondheim, mis en musique par Léonard Bernstein et chorégraphié par Jérôme Robbins, West Side Story revient en France dans une nouvelle mise en scène de Lonnie Price.

Dès l'ouverture, la puissance de la chorégraphie originelle saisie. Sur la musique très expressive, la tension est plantée. Les danseurs en nombre impressionnent. Un décor central tournant, nous mène chez Maria, à la boutique d'Anita, chez Doc. Autour la rue, lieu des affrontements. 

Les danseurs, chanteurs et interprètes en imposent dans la maîtrise de ces trois disciplines simultanées. Jadon Webster séduit particulièrement dans le rôle de Tony. La maîtrise faite de puissance et de délicatesse de ses interprétations de Something's coming, Maria et dans ses duos, One hand, One Heart, Tonight, Somewhere, avec Mélanie Sierra, elle aussi impressionnante dans le rôle de Maria, marquent particulièrement.

La qualité de l'orchestre et la précision de métronome entre ce dernier et le jeu des comédiens-chanteurs en scène est remarquable.

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26 novembre 2023 7 26 /11 /novembre /2023 14:07

Sophia, professeur de philosophie dans une université du 3e âge de Montréal, vit depuis 10 ans avec Xavier, intellectuellement parfait mais un peu chiant. Un jour, elle rencontre Sylvain, le charpentier qui effectue les travaux dans sa résidence secondaire.

Mona Chokri interroge l'amour, ce qui le fait naître, ce qui le fait durer, ce qui compte vraiment et s'attaque aux clichés sur ce qui créé le désir,

Le film offre des moments de rire et d'émotions particulièrement réussis. Les dialogues sont excellents (trahis par des sous-titres faits à la va vite). La mise en images qui renvoit aux comédiens sentimentales des années 70 est particulièrement plaisante. Les comédiens sont excellents dont Magalie Lépine Blondeau dans le rôle de Sophia.

Malheureusement, le personnage de Sylvain, dessiné à gros traits, sans complexité, n'est pas très attachant. Et Mona Chokri n'échappe pas à l'évidente caricature sur les différences de classes, les intellos chiants et l'homme de la nature hyper sexy et inculte.

Les qualités formelles du film, les quelques excellentes scènes et cette déception dans le portrait de l'homme désiré, nous laissent un ressenti en demi-teinte. 

A voir pour vous faire votre propre opinion.

 

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23 novembre 2023 4 23 /11 /novembre /2023 16:04

En 2006, Jonathan Little, écrivain franco-américain inconnu écrit Les Bienveillantes, 900 pages de confession d'un soldat nazi fictif qui raconte son action dans l'extermination des juifs pendant la seconde guerre au rythme de l'avancée de l'armée Allemande vers l'Est.

Un écrivain dans l'enfer nazi propose une analyse du livre dans son extrême complexité tant son sujet est sensible. Conspué par les uns, élevé au rang de chef d'oeuvre par d'autres (dont le jury du Prix Goncourt et les membres de l'Académie Française), le livre décrit avec précision et véracité l'horreur de l'Holocauste à travers le regard de Max Aue, seule partie fictive du roman. 

Boris Cyrulnik,  Rony Braumann, des historiens, Niklas Franck (fils de Hans Franck)... commentent l'importance, les forces, les faiblesses et la véracité historique de ce roman sur le mal absolu. A ces témoignages s'ajoutent des images d'archives et des extraits du roman.

A voir sur Arte.tv 

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22 novembre 2023 3 22 /11 /novembre /2023 21:56

Juin 1858, à Bologne, l'Eglise enlève Edgardo Mortara à sa famille. Né juif, Edgardo a été baptisé bébé par sa nourrice. Le Pape Pie IX considère qu'il doit recevoir une éducation chrétienne.

Cette histoire édifiante est vraie. L'enlèvement fut condamné par les grandes puissances de l'époque qui réclamèrent que l'enfant soit rendu à sa famille, sans que le Pape ne renonce à ce qui ressemble plus à un caprice, qu'à un devoir divin.  Edgardo ne sera rendu à sa famille qu'à condition que les Mortara se convertissent.

Metteur en images de l'Histoire de l'Italie et de ses figures les plus sombres, Marco Bellocchio tire ici à boulets rouges sur l'Eglise. Le poids des religions sur les hommes mais aussi la toute puissance des adultes sur les enfants, sont au coeur du film. Bellocchio partage ainsi son attention sur le petit garçon, les traumatismes successifs  et le lavage de cerveau religieux et affectif qu'on lui fait subir, et sur la mégalomanie de Pie IX et la chute du pouvoir ecclésiastique en Italie.

Formellement très beau, L'enlèvement déploie un scénario d'une grande maîtrise, enchaînant les évènements et distillant les informations nécessaires à la compréhension des enjeux religieux et  politiques de l'époque, sans créer le moindre ennuie.

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20 novembre 2023 1 20 /11 /novembre /2023 15:56

Indiana Jones fait son grand retour et sans doute ses adieux dans ce 5e opus réalisé et écrit sans ses créateurs Georges Lucas et Steven Spielberg. Mais James Mangold parvient à retrouver ce qui faisait le sel des trois premiers épisodes ( le 4e était totalement raté). 

Dans une scène d'introduction enlevée, à une époque où Indie est plus jeune que jamais, notre héros empêche les nazis, au bord de la défaite, de s'emparer de la machine d'Anticythere créée par Archimède et qui permet de remonter le temps. 25 ans plus tard, on retrouve Indiana Jones dans une salle de cours face à des élèves plus intéressés par le retour de ceux qui ont marché sur la lune que par l'antiquité. Mais Archimède et les nazis ne tarderont pas à remettre Indie en selle avec chapeau et lasso, qui repartira parcourir le monde pour le sauver et atteindre une forme d'éternité.

Courses poursuites, multitudes de pays traversés, nazis, grottes et cryptes à énigmes, insectes répugnants, acolyte encombrant, engueulades et humour.... tous les ingrédients d'un bon Indiana Jones sont réunis Même si on pourra voir ici et là quelques longueurs (2h30 c'est un peu long), l'idée enthousiasmante de la scène quasi-finale justifie qu'on tienne jusqu'au bout. 

Harrison Ford est une fois de plus irrésistible, Phoebe Waller-Bridge parfaite en emmerdeuse futée et Mads Mikkelsen glaçant en méchant aux pieds d'argile

 

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20 novembre 2023 1 20 /11 /novembre /2023 14:44

Dans le cadre de l'exposition Mythologies Américaines, la Bourse du Commerce présente une rétrospective dédiée  à Mike Kelley. Artiste américain du XXe et XXIe siècle, il est l'un des premiers à s'être ouvert à toutes les formes d'art (musicien, performeur, peintre, dessinateur, sculpteur, vidéaste). Ses œuvres, bien barrées, drôles ou effrayantes, occupent la plus grande partie des espaces dont la rotonde où est installée l'œuvre la plus plaisante.

Créée entre 2005 et 2009, Mike Kelley y présente un ensemble de villes en résine translucide  colorée, inspirées de Kandor, la ville de Superman sur la planète Krypton. On y retrouve aussi des cloches en verre rappelant celle sous laquelle se trouve Kandor sauvée par Superman. L'installation, dans laquelle sont également projetées des vidéos et du son, est plongée dans le noir et placée dans un cylindre rappelant celui créé pour le bâtiment par Tadao Ando. Nostalgie de ses racines inaccessibles, déformation d'un souvenir qui efface ou transforme (la ville n'est jamais la même) les interprétations sont nombreuses.

"Kandor est une image d'un temps qui n'a jamais été. Une ville utopique d'un futur qui n'est jamais arrivé." Mike Kelley

Mike Kelley à la Bourse du Commerce - Pinault Collection
Mike Kelley à la Bourse du Commerce - Pinault Collection
Mike Kelley à la Bourse du Commerce - Pinault Collection
Mike Kelley à la Bourse du Commerce - Pinault Collection
Mike Kelley à la Bourse du Commerce - Pinault Collection
Mike Kelley à la Bourse du Commerce - Pinault Collection
Mike Kelley à la Bourse du Commerce - Pinault Collection
Mike Kelley à la Bourse du Commerce - Pinault Collection
Mike Kelley à la Bourse du Commerce - Pinault Collection
Mike Kelley à la Bourse du Commerce - Pinault Collection
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20 novembre 2023 1 20 /11 /novembre /2023 09:00

De 1988 à 2018, un violeur en série agresse des femmes dans le Nord de la France et en Belgique.

François-Xavier de Lestrade, qui a déjà réalisé de remarquables documentaires ou séries sur des affaires criminelles, développe celle-ci en 6 épisodes.

Pas de suspens, le coupable, "le violeur de la Sambre", est désigné dès le départ et fait partie des personnages que l'ont suit dans leur évolution au fil des années. Ici, ce qui importe c'est l'impact de ces viols sur les victimes, leur vie, leur famille, sur la ville et les personnes qui travaillent sur l'affaire. Le réalisateur assure être resté au plus près de la réalité, les faits les plus effarants dont une certaine désinvolture de la police sont bien réels.

Chaque épisode se concentre sur un personnage clé de l'affaire, première victime présumée, juge, maire, chercheuse, policier, criminel offrant un angle de vue différent, déplaçant l'effroi. Tous les personnages principaux et secondaires sont incarnés par d'excellents comédiens dont Alix Poisson, Julien Frisson, Noémie Lvovsky, Clémence Poesy, Olivier Gourmet... pour les plus connus.

A voir sur France.tv

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19 novembre 2023 7 19 /11 /novembre /2023 13:21

Le 1er mars 2016, Carole Achach, photographe de plateau et romancière, se suicide à l'âge de 63 ans, laissant à sa fille, Mona, des caisses de photos, de carnets intimes et d'enregistrements.

Mona Achach nous plonge dans la vie de sa mère Carole, de sa grand-mère Monique Lange et des hommes qu'elles ont côtoyés, amis, amants, maris, se nommant, curieusement tous (ou presque) Jean comme Jean Genêt, protagoniste clé. Des hommes, tous au mieux lâches, au pires pervers, dont Monique, Carole et Mona ont subi les violences, comme une malédiction familiale inévitable.

Pour dessiner le portrait de sa mère, expliquer son suicide et mettre fin à cette malédiction, Mona Achach met en place un processus de création complexe sur le papier mais d'une grande maîtrise formelle, mêlant archives photographiques et sonores. et reproductions vidéos.

Dans un vaste espace servant de studio sont affichées une multitudes de photos, sont reproduit le bureau de Carole et une brasserie où elle interview les connaissances de Monique et est placé à vue un écran de projection pour le tournage des scènes extérieures.

Au coeur de ce dispositif, Marion Cotillard, filmée à la fois en Marion jouant Carole et disparaissant totalement pour n'être que Carole. Mona Achach mixe ainsi processus de travail et fiction, passant subtilement de l'un à l'autre sans jamais perdre le spectateur. Jouant en playback sur les enregistrements vocaux de Carole ou s'appropriant ses écrits en transformant sa voix, Marion Cotillard semble habitée par cette femme complexe entre dureté et souffrance. Les superlatifs semblent vains pour décrire la puissance de cette incarnation. Face à Mona, Carole réapparaît comme pour un réconciliation post-mortem.

Little girl blue est ainsi un film remarquable, par l'intelligence de sa conception, par l'intensité de son récit et par la puissance de son incarnation.

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15 novembre 2023 3 15 /11 /novembre /2023 21:18

Azzeddine Ahmed Chaouch se penche sur le rapport de la société française, et particulièrement dans sa pop culture, à sa population d'origine arabe.

A travers l'image véhiculée par la télévision (et par extension, la musique, les comiques et le sport) depuis les années 80, il conte l'évolution de la "réputation" des arabes au fil de l'avènement de personnalités culturelles (Smaïn, Rachid Arabe, Rachid Taha, Faudel, Djamel, Tahar Rahim...), sportives (Zinedine Zidane et la France Black,Blanc, Beur...) et d'événements (attentats du 11 septembre 2001...).

Melha Bedia, Ramzy Bedia, Rachida Dati, Hakim Ben Amer, Morald Chibout, Mehdi Charge, Naima Yahid, Nesrine Slaoui,...  témoignent de cette position de français arabe de France, des préjugés auxquels ils ont fait face, de leurs doutes sur leur légitimité, des périodes de popularité...

Ce documentaire, entre histoire de l'immigration, pop culture et séquences clinquantes et familières, oscille entre sérieux et anecdotes. Dans cet équilibre précaire, il s'avère curieusement à la fois intéressant, drôle et émouvant. 

A voir en Replay sur TMC.

 

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